samedi 20 février 2010

Le troène


Ce week-end je suis rentrée dans ma ville natale. Je suis donc privée de ma pierre fétiche, de mon atelier photo sur la plage. Mais en me baladant à quelques minutes de la maison, j'ai trouvé une haie de troènes autour d'une école. J'ai ramené de ses fruits noires dont le jus est en train de mijoter dans une casserole avec un débardeur en coton et un peu de laine mèche - je voudrais enfin voir la différence entre les deux fibres, alors...à suivre!

Le troène (T. commun, Ligustrum vulgare) est un arbuste qui produit des fruits noirs, mûrs en octobre mais visiblement on en trouve encore en février. Ils sont toxiques (mais probablement pas trop, parce qu'ils étaient autrefois utilisées pour colorer du vin - surement ceux qui donnent ces maux de tête) mais selon le mordant ils teintent les tissus en bleu clair, foncé, grisâtre ou encore turquoise.


Après récolte, j'ai fait bouillir les fruits cassés dans de l'eau avec du vinaigre cristal et d'alun (mordant). J'ai filtré le liquide et mis les tissus à teindre (pour éviter les taches il faut les mouiller avant, les tissus neufs il faut même laver). J'ai laissé mijoter le tout encore pendant un moment et avant de rincer les morceaux teints je les laisse toujours refroidir dans leur jus.
Après l'avoir rincé, mon débardeur est devenu bleu ciel, et la laine...
la surprise!!!
elle avait encore moins de couleur (gris clair) que celle teinte avec les baies de lierre l'autre jour. Alors que dans le bain teinturier le coton s'est montré violet clair et la laine presque noire. J'ai rien compris, mais depuis j'ai réfléchi. En fait normalement, je fais cuire tout destiné à être teint dans un mordant avant la teinture. Mais comme il y avait de l'alun dans la couleur, cette fois-ci je l'ai pas fait ce qui pouvait être une erreur. Pourtant, ça a marché avec le coton.
Comme j'aime pas spécialement ce "couleur sale", j'ai fait une autre expérience: j'ai rajouté un peu de sulfate de fer et remis la laine dans la moitié du jus. Résultat: une couleur plus grise et plus foncée. En général, le sulfate de fer sert à foncer les couleurs, jusqu'au noir mais il faut pas en abuser car étant un produit puissant il peut mordre le tissu.
Avec du sulfate de cuivre on obtient un bleu verdâtre. Il me reste un peu de laine et un peu de jus de troène, je vais essayer ce que ça donne.

la laine nature et teinte aux fruits de troène+ sulfate de fer

le débardeur en coton

lundi 15 février 2010

Pendentifs tressés


En décembre, j'ai créé un pendentif printanier en nœuds brésiliens. Maintenant, bien qu'on attend encore le printemps, je viens de commencer la version estivale. Après le bouquet de fleurs un champ de blé parsemé de coquelicots et de bleuets...

dimanche 7 février 2010

Jeu du moulin


15 cm x 15 cm. Pour le moment, sans pions.

Teinture végétale 2 - l'oignon


En fin d'hiver, faute de plantes, c'est pas vraiment le moment pour commencer, mais j'avais très envie d'essayer et puis pour le feutrage, j'avais besoin de la laine en couleur que je ne pouvais pas trouver dans les magasins. Alors j'ai gardé la pelure des oignons que j'ai utilisés en cuisine (vive la pissaladière) et j'ai attaqué la laine mèche nature. J'ai fait bouillir la pelure d'oignon dans de l'eau puis je l'ai laissée refroidir et je l'ai filtrée. En attendant, j'ai chauffé la laine dans un bain d'alun et puis dans le jus filtré des pelures.
J'ai attendu la couleur marron-orange connue de l'époque des œufs de Pâques mais à la place j'ai eu de la laine jaune...soleil! Elle est à droite sur la photo et elle a donné la couleur à l'ourson feutré dans le premier message du blog.
Après j'ai fait une deuxième teinture avec un peu plus de pelures mais sans grande différence (de l'autre côté de la laine nature); par contre, après avoir sorti la laine du bain teinturier, j'y ai mis un autre morceau qui est devenu jaune clair (à gauche). Ces jaunes sont vraiment pas de couleurs qu'on peut appeler ternes!

Très contente de ces premiers résultats avec la laine, j'ai cherché d'autres possibilités. J'ai acheté des marrons - selon mon livre leurs coques (comme celles du marron d'Inde) sont utilisables pour la teinture et en plus, comme elles contiennent du tanin, on a même pas besoin de mordant. En les mélangeant aux autres plantes, elles servent comme mordant, mais tout en rendant la couleur plus sombre et brunâtre.

Sur cette photo, de gauche à droite: pelure d'oignon et (trop peu de) coque de marron; coque de marron; laine nature; et à la fin, j'ai réussi à teindre une couleur vraiment... sale - avec les baies de lierre.

vendredi 5 février 2010

Teinture végétale


baies de lierre

Tout a commencé avec les œufs de Pâques que j'ai teints dans mon enfance avec de la pelure d'oignon. Ils avaient une couleur marron magnifique (en y pensant, j'ai envie d'en refaire alors vers Pâques je vais mettre des photos d'oeufs). Mais après, comme j'aime beaucoup les couleurs vives et que je croyais qu'avec les plantes on obtient que des couleurs ternes et tristes, je les ai laissé tomber. Il est vrai qu'on trouve beaucoup plus de plantes qui teintent marron, jaune ocre et gris, mais il y en a qui donnent des nuances très intéressantes.
L'été dernier j'ai taché un chemisier blanc en le lavant ensemble avec une robe rouge (que je ne croyais plus dangereuse), alors j'ai décidé de le teindre avec des baies de sureau. Ces baies noires ont un jus pourpre très foncé qui donne, selon le mordant, une teinture bleu ou plutôt rose. D'abord, le chemisier est devenu gris bleuâtre. J'ai aimé la couleur mais je l'ai voulu un peu plus foncé - et en le remettant dans le bain, il est devenu rose pale, pour toujours. Il est assez joli et je suis contente de pouvoir le mettre mais du résultat, j'ai été plutôt déçue.
J'ai un livre excellent (malheureusement en hongrois) sur les plantes teinturières avec recettes et plein d'informations sur la teinture. Je vais l'utiliser souvent comme référence, je pense. Le livre explique qu'il y a une grande différence entre fibres d'origine animale (laine, soie) et végétale (coton, lin, chanvre) en ce qui concerne leur capacité d'absorber les teintures. Comme mon chemisier est en coton, je n'ai même pas attendu une couleur très forte, mais maintenant, en expérimentant avec la laine, je me rends vraiment compte de cette différence.

lundi 1 février 2010

Perles feutrées

Les petites sœurs des balles, destinées à intégrer des colliers. Seulement, quand j'ai voulu les transpercer, je me suis rendue compte que j'avais trop bien travaillé: elles sont tellement dures que l'aiguille n'a pas pu passer. Finalement, j'y suis arrivée à l'aide d'une aiguille à tricoter. Ouf.


Balle...